Monsieur le ministre, j'ai l'impression de ne pas vivre dans le même monde que vous ! Vous parlez de nouveaux modèles, de nouveaux enjeux qui intègrent les objectifs de production et les objectifs écologiques. De mon côté, depuis trente ans, je constate que mes collègues agriculteurs travaillent intelligemment à réduire les produits phytosanitaires tout en faisant en sorte d'améliorer la qualité des plantes et de l'alimentation, et à limiter les pollutions azotées.
Monsieur le ministre, ne tombons pas dans la caricature de l'agriculteur pollueur ! (Exclamations et rires) Ce débat vaut mieux que vos récriminations. Nous devons trouver des solutions pour que l'agriculture, qui remplit une première fonction de production – il lui faudra nourrir les 9 milliards d'habitants de la planète –, soit encore plus respectueuse de l'environnement. Car elle l'est déjà.
Monsieur le ministre, que pensez-vous de la décision de l'INRA d'arrêter les recherches sur les OGM en plein champ ? Le dernier essai ayant pris fin, il n'y en a plus du tout dans notre pays. La filière est aujourd'hui complètement décapitée. Qu'en pensez-vous ?