Intervention de Antoine Basbous

Réunion du 10 juillet 2013 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes :

Je serai franc : des embrassades, des accolades, on en voit dix fois par an, et surtout au lendemain de chaque massacre de coptes. Les statistiques sont formelles. Lorsque des villageois égyptiens musulmans attaquent des villageois égyptiens coptes, ils sont très légèrement condamnés. L'État est complice. Après un massacre, les autorités prononcent quelques mots, se rencontrent devant les caméras de télévision ; rien de plus. Il y a quelques mois, la cathédrale où siège le pape copte a été attaquée ; il y a eu des morts ; l'armée était là, mais qu'a-t-elle fait pour séparer les protagonistes ? À Maspero, 25 coptes qui manifestaient ont été écrasés par des chars. Autant de messages adressés aux chrétiens. Ce climat profondément malsain ne peut pas être dissipé par des embrassades.

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