Intervention de Antoine Basbous

Réunion du 10 juillet 2013 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes :

Inévitablement. Gaza est entre le marteau et l'enclume : d'un côté Israël, qui contrôle sa frontière terrestre et la Méditerranée, donc l'accès au monde ; de l'autre Rafah et l'Égypte, par le Sinaï. Cette péninsule échappe au contrôle de l'armée, qui y est harcelée par les mouvements djihadistes, les salafistes, les takfiristes et certains membres du Hamas, installés sur place grâce à l'aide des tribus bédouines. L'armée a perdu plusieurs hommes depuis dix jours ; hier encore, deux attaques ont fait des morts parmi les soldats. De ce fait, à Gaza, le Hamas est considéré par l'armée égyptienne comme un adversaire, instrument de l'Iran et de la Syrie qui a viré sa cuti pour devenir celui des Frères musulmans égyptiens. Le mouvement est sous très haute surveillance. L'armée égyptienne a fermé les 2.000 tunnels reliant Rafah et Gaza, ce qui prive cette dernière d'essence, de ciment, de toutes les denrées nécessaires. Pour retrouver un peu d'oxygène, Gaza doit montrer patte blanche, surtout auprès de l'Égypte.

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