Des lois ne suffiront pas à résoudre les graves problèmes qui prévalent entre Mayotte et les Comores. Il faudrait considérablement modifier notre approche de la coopération internationale dans la zone. Mayotte est l'endroit du monde où la France a le plus de facilité pour intervenir. Nous savons pertinemment que le flux migratoire des Comores vers Mayotte est essentiellement dû à une différence considérable de niveau de vie, d'autant que celui-ci ne cesse de régresser aux Comores par rapport à celui qui prévalait lors de la présence française.
Il faut savoir que les Comoriens installés en France, bien que disposant de revenus très faibles, en transfèrent jusqu'à 40 % en direction de leurs familles restées au pays, ce qui n'est pas sans poser des problèmes considérables à une ville comme Marseille, où vivent quelque 50 000 d'entre eux. C'est qu'en l'absence d'impôts, ce sont les villageois eux-mêmes qui doivent financer aux Comores les actions collectives telles que la construction d'une route, d'une école ou d'un dispensaire.