Je voudrais saluer l'esprit qui a régné à Londres pendant les Jeux et le choix du slogan Inspire a generation. L'organisation était elle-même complète puisque dès leur arrivée dans les gares ou les aéroports, les visiteurs, même non anglophones, ont été accueillis, puis guidés jusqu'au stade olympique et aux installations sportives. Il faudra suivre cet exemple si un jour nous organisons les Jeux.
Ceci étant, qu'en est-il du bilan économique ? Même s'il faut rentabiliser des installations destinées à durer, faut-il parler, lorsque les billets sont si chers, de sport pour tous ou de sport pour l'élite ?
Il me semble également important que nous méditions sur le choix de certains pays qui jugent plus important de posséder un grand nombre de sportifs que d'obtenir des médailles. Ainsi, la Suède, qui n'a obtenu qu'une seule médaille d'or, est exemplaire pour la pratique sportive et peu touchée par l'obésité.
D'autre part, alors qu'en 2015, la non-discrimination entre les personnes valides ou en situation de handicap s'imposera à toutes les collectivités pour l'accès aux lieux publics, le même esprit ne pourrait-il pas s'appliquer à la retransmission des Jeux ?
Enfin, en tant qu'ancienne sportive de haut niveau à Font-Romeu, la notion de « spectacle sportif » me laisse sceptique. Je regrette qu'un certain manque de fair-play incite à privilégier les épreuves auxquelles concourent des athlètes français alors que ceux qui aiment le sport ne font pas de distinction entre performances à raison de la nationalité. En outre, je préfère la diffusion d'événements en direct à l'interview des familles des athlètes et de leurs entraîneurs. Je salue toutefois les progrès de la télévision sur le web, d'autant plus importante qu'en cas de panne, elle peut suppléer la télévision traditionnelle.