Merci à nos invités. Moi aussi, je tiens à saluer le bon comportement des athlètes et leur solidarité pendant les Jeux. Leurs résultats me semblent positifs, puisque la France a tenu son rang, à l'heure où certains pays émergent dans le domaine sportif. Ils témoignent du bien-fondé de notre modèle basé sur le partenariat entre l'État et le mouvement sportif, également responsables de l'accessibilité du sport à tous et de la défense du haut niveau.
Les résultats justifient qu'on alloue à la pratique sportive des moyens suffisants, même s'il serait absurde, ne serait-ce qu'à cause du renouvellement des générations, d'attendre de chaque discipline des résultats constants, d'olympiade en olympiade. Il faut maintenir l'effort dans toutes les pratiques et soutenir partout le haut niveau.
Il me semble, comme à d'autres, que les Jeux olympiques et paralympiques pourraient se dérouler en même temps, mais c'est sans doute par l'émancipation des Jeux paralympiques que leurs athlètes gagneront en visibilité et en reconnaissance. Que penser de la tendance de certains pays anglo-saxons ou de la Russie à professionnaliser le sport paralympique, tout en éloignant certains athlètes lourdement handicapés ? Peut-on se garder de telles dérives ?
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a-t-elle joué un rôle lors des Jeux de Londres ? Un dispositif comparable, alliant États et mouvements sportifs internationaux, permettrait-il de lutter contre les paris en ligne ?
Fallait-il autoriser les femmes, dont la participation a augmenté régulièrement au cours des dernières olympiades, à porter un signe distinctif ? Le CIO envisage-t-il d'exercer un suivi sur la pratique sportive dans certains pays comme l'Arabie saoudite, qui a fait défiler des femmes voilées au dernier rang de leur délégation ?
Quelles sont enfin vos pistes de réflexion pour la formation et l'après-carrière des sportifs ? Quelle place a joué l'INSEP dans les résultats de l'équipe de France à Londres ?
Pour conclure, je me félicite de la candidature de Tony Estanguet au CIO, car, en la matière, nos choix – déterminants pour le rôle de la France dans cette instance – ont parfois été trop politiques, ne laissant pas assez de place aux athlètes.