Les performances des délégations françaises aux jeux appellent de notre part louanges et félicitations. Je me réjouis que la France ait tenu son rang face à une concurrence de plus en plus rude, notamment celle de la Chine, et que le service public nous ait offert la possibilité de voir tous les sports. Cela dit, France 4 aurait pu offrir davantage de reportages sur les Jeux paralympiques. Ma satisfaction porte aussi sur le comportement extra-sportif de nos athlètes, qui ont fait preuve de disponibilité, d'humilité et de patriotisme.
Il faut toutefois analyser l'échec de certaines fédérations, imputable non seulement à une question de génération, mais aussi d'organisation territoriale. Certains sportifs, qui s'épanouissent sur leur territoire, n'apprécient pas qu'on les force à recourir aux services de l'INSEP. Certains directeurs techniques nationaux (DTN), trop jacobins, ne veulent pas renoncer à leur pouvoir, ce qui mérite discussion, surtout dans les fédérations qui ont été mises en échec.
La retraite des sportifs tient sans doute, non à M. Fillon ou à M. Sarkozy, mais à leurs excellents conseillers ; en revanche, ils sont personnellement responsables de la catastrophique candidature d'Annecy. Si Paris a perdu les Jeux à quatre voix près, combien la ville d'Annecy en a-t-elle obtenu au premier tour ? Sa candidature était politique, ce qui ne devrait jamais être le cas. Pareille au petit village gaulois d'Astérix, Annecy, ignorant ce qui l'entourait, a attendu un an avant de solliciter la région Rhône-Alpes. Au cas où la France se remettrait sur les rangs, voilà l'exemple à ne pas suivre ! Au reste, la présence de Tony Estanguet dans les instances internationales pourra bientôt nous aider.