Monsieur l'Ambassadeur, comment sentez-vous le climat ? Le rejet de l'Europe ? Le fait que les décisions prises ne soient pas toujours à la hauteur des espoirs ? Dans le secteur maritime, par exemple, l'Union européenne exprime sa volonté de libéraliser le service public du pilotage maritime ; et elle vient de décider un encadrement du tarif de rachat de l'électricité, alors qu'un parc d'éoliennes offshore va être déployé. Sur ces deux sujets anxiogènes, avez-vous des éléments à nous communiquer ?
En outre, le sentiment s'exprime que nous sommes passés à côté de la vraie bonne négociation sur le cadre financier pluriannuel. En effet, les chiffres ne sont pas à la hauteur de l'accroissement des compétences, prévu par le Traité de Lisbonne, et de l'augmentation du nombre de pays intégrés, au dernier rang desquels figure la Croatie. Ce sujet nous préoccupe, malgré la résolution du Parlement européen, au demeurant assez légère dans ses intentions.
Le Conseil envisage-t-il l'affectation du produit de la taxation sur les flux financiers ? Et si oui, comment ? En effet, si l'affectation du produit est dédiée au budget communautaire, nous aurons peut-être des raisons d'espérer sur le cadre financier pluriannuel, éventuellement au regard de sa révision à mi-parcours ?
De quels éléments disposez-vous sur le budget 2014 ?
Enfin, malgré l'affaire Snowden, les négociations sur le traité transatlantique ont commencé. Je trouve l'attitude de la France un peu légère à l'endroit de notre partenaire américain. Êtes-vous moins angélique qu'un certain nombre d'observateurs en la matière ?