Monsieur Poisson, votre gymnastique pour tenter de trouver dans ce texte des motifs de le rejeter n'a convaincu personne. Vous-même n'aviez pas l'air très convaincu !
Le projet de loi soulève en fait de vrais problèmes de fond : donner plus à ceux qui ont moins, aider tout particulièrement les jeunes peu ou pas qualifiés qui rencontrent des difficultés exceptionnelles en matière d'emploi, venir en aide aux territoires les plus fragiles. C'est à cela que le texte répond, à savoir aider ces personnes et ces territoires.
Vous avez parlé des employeurs. Si nous faisons le choix, et nous l'assumons, d'aider en priorité le secteur associatif et les collectivités locales, c'est parce que, dans ces secteurs, un euro de subvention, c'est un euro pour l'emploi. Sachant que dans la situation budgétaire difficile que nous connaissons, la priorité doit aller à l'efficacité, tel est le choix que nous faisons et telle est bien, chers collègues de l'opposition, la seule question qui se pose à vous : êtes-vous pour l'égalité réelle, à savoir donner plus à ceux qui ont moins ?
Vous avez ensuite, monsieur Poisson, parlé des cavaliers. J'apprécie pour ma part vos collègues du centre qui ont voté pour l'égalité entre les hommes et les femmes, amendement qui est fondamental. Et ne dites pas qu'il n'a pas été discuté par le ministre avec les partenaires sociaux ! Ce fut l'une des questions fondamentales soulevées au cours de la grande conférence sociale.
Vous avez tenté de caricaturer le texte, mais, avec cet amendement, nous créons le chaînon manquant qui permettra, en l'absence d'accord d'égalité professionnelle dans une entreprise, de sanctionner cette dernière et de lui appliquer les pénalités que vous-mêmes d'ailleurs avez prévues pour justement faire respecter cette égalité professionnelle.
Voulez-vous enfin, au-delà de toutes ces questions, aider les agents de Pôle emploi à faire correctement leur travail ? Vous le savez pertinemment, si vous avez une inquiétude concernant votre retraite, vous n'êtes pas dans les meilleures conditions pour y travailler.
Le texte a trait au service public de l'emploi, à l'égalité entre les femmes et les hommes, aux emplois d'avenir et à la façon dont nous parviendrons à faire baisser le chômage dans notre pays : ayons tous ces vrais débats au lieu de discuter d'une pseudo-constitutionnalité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)