Intervention de Isabelle Le Callennec

Séance en hémicycle du 11 septembre 2012 à 15h00
Création des emplois d'avenir — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Ces 6 000 emplois sont destinés à des étudiants du supérieur qui se dirigent vers le professorat. Quel est le rapport avec les emplois d'avenir ? Ils auraient eu toute leur place dans ce grand projet de loi que vous nous annoncez portant création de 60 000 emplois dans l'éducation nationale en cinq ans. Soixante mille emplois publics de plus : la maîtrise de la dépense publique n'est manifestement pas pour maintenant.

Mais revenons aux emplois d'avenir.

Les chiffres, sans appel, figurent dans l'étude d'impact. La DARES estime à 470 000 le nombre de jeunes de seize à vingt-cinq ans peu ou pas qualifiés, le coeur de cible des emplois jeunes – pardon, des emplois d'avenir. Avec 100 000 créations de postes en 2013 et 50 000 en 2014, dont on retranche les 6 000 généreusement offerts au ministre de l'éducation nationale : avant même de commencer, le compte n'y est pas. Ces emplois d'avenir ne concernent même pas un jeune sur cinq de ceux que vous ciblez.

Dès lors, le texte resserre les critères d'éligibilité et introduit la notion de zones prioritaires : les zones urbaines sensibles, les territoires d'outre-mer, les zones de revitalisation rurale, ou encore les zones d'emplois où le taux de chômage des jeunes est supérieur à la moyenne nationale.

À cet égard, monsieur le ministre, nous serions curieux de visualiser la carte des zones d'emploi concernées, car il semblerait que, s'agissant du taux de chômage des jeunes, l'INSEE dispose uniquement de données nationales.

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