Intervention de Marie-Françoise Clergeau

Séance en hémicycle du 11 septembre 2012 à 21h30
Création des emplois d'avenir — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

Les emplois d'avenir tels que définis dans cet article premier apportent une réponse adaptée et invitent à la mobilisation de tous. Cette réponse fait partie des engagements de campagne du président Hollande et intéresse de fait tout le pays, car il s'agit de permettre à toutes les jeunesses de trouver leur place dans la société.

Les emplois d'avenir sont un nouvel outil de la politique de l'emploi du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, mais ne la résument pas puisque des concertations sont déjà engagées avec les partenaires sociaux sur d'autres sujets.

Près de 500 000 jeunes n'ont ni qualification, ni emploi. Ce sont eux qui sont les plus éloignés du marché du travail. Il faut insister sur ce fait : les contrats d'avenir s'adressent à des jeunes qui ne sont pas pris en compte par les dispositifs existants.

Mais la réussite des emplois d'avenir dépend de la mobilisation de tous. D'abord, des moyens que va leur consacrer l'État, financiers certes, mais aussi humains. Ensuite, de la mobilisation des jeunes qui doivent bien évidemment se saisir de ce nouveau dispositif.

Surtout, alors que l'un des objets des contrats d'avenir est l'accès à la qualification, ce qui ne peut se faire sans accompagnement, encadrement et formation, ce sont les futurs employeurs qui doivent se mobiliser, non seulement pour accueillir les jeunes mais encore pour leur transmettre les savoirs et leur permettre de se qualifier. Le présent projet de loi organise cet accompagnement. C'est désormais la responsabilité de chacun de le mettre en oeuvre.

Je terminerai par une invite. Parmi ces 500 000 jeunes sans emploi ni qualification, 53 % sont des garçons. Sans doute parce que les filles, conscientes de ce que les études participent à leur émancipation, obtiennent de meilleurs résultats dès l'école primaire. Sans doute aussi parce que certaines, qui pourraient être concernées par les emplois d'avenir, se sont retirées du marché du travail, cédant aux stéréotypes sociaux qui donnent encore trop souvent la priorité aux garçons. C'est pourquoi, et ce sera l'objet de deux amendements, il me semble important de prendre en compte les jeunes hommes et les jeunes femmes distinctement et de mesurer leur place dans le dispositif.

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