Au nom du groupe SRC, je vous remercie, madame, monsieur les ministres, du temps que vous nous accordez aujourd'hui.
Le spectre de vos attributions est tellement large qu'il englobe des enjeux généraux sur les plans national et international, mais aussi des préoccupations locales très importantes pour la vie quotidienne de nos concitoyens telle que, par exemple, la transition énergétique, puisque la limitation du réchauffement climatique a des conséquences directes sur nos conditions de vie et notre pouvoir d'achat. Les enjeux du transfert modal sont également généraux, mais ils concernent également au premier chef la mobilité au quotidien, puisque certains Français sont toujours contraints d'utiliser leur véhicule personnel. Le succès de notre politique dépendra de notre capacité collective – Gouvernement, Parlement et ensemble des acteurs de ce secteur – à gérer la cohérence entre ces deux plans.
Les contraintes européenne et internationale s'imposent bien évidemment à notre pays en matière environnementale et de transport. Relever les défis auxquels nous sommes confrontés impliquera, dans le cadre de la décentralisation, de partager les objectifs et de conjuguer les énergies afin que les actions que nous mènerons soient le plus efficaces possible.
Je salue votre volonté de promouvoir un travail collégial au sein du Gouvernement, ce qui changera des politiques très personnalisées de naguère où chacun tenait à brandir son étendard pour se prévaloir ensuite de succès personnels. Je me félicite également de votre volonté de travail partenarial tant avec les collectivités locales qu'avec les parlementaires.
Les conditions de vie de nos concitoyens, l'organisation des territoires, de notre économie et de notre production résultent d'une sédimentation complexe et d'évolutions sociales et techniques que la globalité des questions écologiques, climatiques, énergétiques qui se posent implique de revisiter fondamentalement. Tel est le sens de la conférence environnementale qui abordera ces deux sujets majeurs que sont la transition énergétique et la biodiversité.
Évitons, toutefois, les mesures qui iraient à l'encontre des objectifs d'intérêt général. Comme disaient jadis les médecins : primum non nocere ! Ne pas nuire constitue en effet un objectif plus ambitieux qu'il ne semble, dès lors que la profusion des textes nuit parfois à leur efficacité.
Mettons les outils techniques et juridiques à la portée des acteurs du changement afin de ne pas obérer la réalisation des objectifs que nous avons fixés. Exigeons cohérence globale et efficacité locale. Efforçons-nous de faire prendre conscience à nos concitoyens de l'importance de la biodiversité. Proposons et convainquons, Gouvernement, Parlement, collectivités locales, ONG, citoyens, partenaires économiques et sociaux. C'est de la cohérence, de la constance et de la conjugaison de ces énergies que dépendra notre réussite commune.
Nous saurons, quant à nous, nous montrer à la fois exigeants et réalistes, mais le Gouvernement peut compter sur le soutien plein et entier des élus socialistes, républicains et citoyens.