Les transports sont la clé de voûte de l'égalité des territoires. Or le schéma national des infrastructures de transport fait la part belle aux grands projets pour favoriser les grands groupes du BTP avant de servir les territoires. Pouvez-vous, monsieur le ministre, définir l'axe politique que suivra le Gouvernement à l'égard de ce SNIT dispendieux, qui ne répond pas aux besoins de développement nécessaires pour anticiper un monde de raréfaction du pétrole ? Stopperez-vous les projets pharaoniques que sont ces LGV, ces tunnels sous le Montgenèvre ou ces autoroutes, pour favoriser au contraire un maillage plus serré de notre territoire ?
Vous l'avez dit, le projet de la LGV en région PACA devrait coûter 16 milliards d'euros pour transporter quelques milliers de voyageurs entre Marseille et Nice, alors qu'avec cette même somme, on pourrait remodeler tout le transport ferré, voyageurs et marchandises, du midi de la France, bien au-delà de la région PACA. Ce nouveau SNIT que nous appelons de nos voeux doit être revu sur la base de critères de moindre impact environnemental et énergétique, de meilleure efficacité des fonds publics, de droit à la mobilité du plus grand nombre, de renforcement des proximités et de lutte contre l'étalement urbain.
Le SNIT apporte une réponse structurelle aux défis d'un monde où le prix du pétrole ne cesse d'augmenter. Au-delà, il nous faut une réponse organisationnelle. Comment comptez-vous organiser le droit à la mobilité pour tous, pour faire émerger des initiatives innovantes, diversifiées, flexibles, adaptées à nos territoires ? Pensez-vous réviser la loi d'orientation des transports intérieurs ?