Je veux d’abord dire à M. le ministre Bernard Cazeneuve que nous avons bien pris note du fait qu’il suffise de lui poser une question qui le dérange pour qu’il perde son sang-froid. (Protestations sur les bancs du groupe SRC - Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
En l’absence de Mme la garde des sceaux, ma question s’adressera à Mme la ministre de la culture et de la communication.
Madame la ministre, une tête est tombée cette semaine dans la scandaleuse affaire du « mur des cons », ce mur de photos exposées au siège du syndicat de la magistrature et qui rassemblait une collection de photos de personnalités - toutes plutôt classées à droite, curieusement. Une tête est tombée, madame la ministre, mais ce n’est pas la bonne tête !
Face à la réprobation qu’avait soulevée ce mur, Mme la garde des sceaux nous avait dit, avec beaucoup de détermination, qu’il fallait sanctionner, une déclaration que nous avions accueillie avec des bravos. Elle avait saisi le Conseil supérieur de la magistrature qui vient de lui répondre, en substance, que ce n’est pas son affaire ! Le Conseil lui répond ce qu’elle savait probablement déjà, à savoir qu’il ne lui appartient pas de se prononcer sur une affaire particulière !
De deux choses l’une : soit elle connaissait d’avance la réponse, ce qui n’est pas à son honneur, soit elle ignorait l’incompétence du CSM, ce qui est pire encore !