M. le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a transmis ce rapport à la justice afin qu’elle puisse disposer de tous les éléments lui permettant de faire son travail dans l’enquête visant M. Claude Guéant. Que révèle ce rapport ? Selon la presse, il met à jour deux choses très simples.
Le premier élément est d’ordre politique. Une pratique officiellement abolie a été rétablie dans l’opacité la plus totale. Le gouvernement de Lionel Jospin avait mis fin au versement des primes discrétionnaires et défiscalisées qui avaient cours dans les cabinets ministériels et l’UMP s’est arrogé le droit de les rétablir sans en avertir quiconque.
Le second élément est factuel. M. Claude Guéant, directeur de cabinet du ministre de l’intérieur d’alors, Nicolas Sarkozy, a bénéficié de 100 000 euros versés au titre de frais d’enquête entre 2002 et 2004. Une partie du mystère des 500 000 euros d’argent liquide employés par M. Claude Guéant pour régler certaines factures est donc résolue. Si cela est vrai, la République n’en sort pas grandie.