Mais il est un médicament pour lequel votre intervention est également attendue au plus vite, c’est le méthylphénidate, commercialisé sous le nom de Ritaline ou Concerta.
Cette drogue, cousine des amphétamines, est prescrite de manière exponentielle et abusive aux enfants hyperactifs : plus 70 % en cinq ans et plus 114 % sur la même période pour les moins de vingt ans. Les Américains l’appellent la kiddy coke : la drogue des enfants. Elle est également prescrite hors de l’autorisation de mise sur le marché, aux étudiants en période d’examen, par exemple.
Cette molécule fait polémique parmi les médecins spécialisés et soulève, selon l’avis de la Haute Autorité de Santé, des questions sur ses conséquences psychiatriques, neurologiques et cardiovasculaires.
Le 26 février dernier, vous avez exprimé ici même, lors d’un débat sur la sécurité sanitaire, votre souhait de mettre en place un système de pharmacosurveillance, déplorant que cet instrument fasse cruellement défaut.
Nous sommes en mai ; les crises se succèdent, le temps passe et il y a urgence pour les agences et pour les responsables de la santé à disposer d’informations en temps réel, afin de mieux anticiper les crises et mieux protéger les patients.
Quand comptez-vous, madame la ministre, mettre enfin en place ce système indispensable qui existe et qui nécessite une autorisation ? Que fait aujourd’hui le Gouvernement pour le Furosémide et pour le sujet plus sournois du méthylphenidate ?