Madame la députée Bérengère Poletti, nous devons éviter dans cette enceinte de faire l’amalgame entre des situations qui ne se ressemblent guère.
Je viens de répondre à l’instant à une question sur le Furosémide 40, du laboratoire Teva, confirmant qu’il s’agissait d’une erreur de conditionnement.
Vous m’interrogez sur la Ritaline : l’actualité n’est pas la même, pas plus que les enjeux en matière de santé publique. Certes, la tendance, moins prononcée en France que dans certains pays étrangers, à prescrire de façon trop rapide et systématique de la Ritaline aux enfants dits « hyperactifs » fait aujourd’hui débat.
Ce médicament fait, depuis plusieurs années, l’objet d’un encadrement strict, et des études de pharmacovigilance ont été engagées au niveau européen.
Au-delà, j’ai, en ce qui me concerne, demandé à ce que les professionnels de santé soient informés de façon plus précise des conditions dans lesquelles ce médicament peut être prescrit, et la Haute Autorité de Santé publiera en 2014 des recommandations de bonnes pratiques sur la prise en charge de ces enfants ou adolescents.
Quant à la pharmacosurveillance, il s’agit de repérer les prescriptions qui paraissent inadaptées aux situations à prendre en charge. Pour cela, ainsi que je vous l’ai indiqué lors du débat que vous avez mentionné, les professeurs Bégaud et Costagliola me remettront dans quelques semaines des propositions permettant d’améliorer notre système. Il est en effet indispensable que la Caisse nationale d’assurance maladie et l’ensemble des autorités sanitaires disposent des éléments permettant de suivre les prescriptions collectives et d’identifier les cas dans lesquels ces prescriptions paraissent inadaptées.