Intervention de Frédéric Cuvillier

Séance en hémicycle du 25 juin 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Réalisation d'une troisième voie sur l'a31 en moselle

Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Monsieur le député, concernant les « fuites », comme je l’indiquais à l’instant à votre collègue Olivier Faure, la commission Duron, qui représente toutes les sensibilités parlementaires, est chargée d’une mission d’expertise du SNIT, le schéma national des infrastructures de transport, qui lui-même comportait 246 milliards d’euros de projets. Il ne s’agit pas pour nous de juger l’efficacité d’un gouvernement à la longueur de la liste et au poids budgétaire des projets retenus, mais bien de donner un sens, de la faisabilité et de la perspective aux enjeux de transport et de mobiliser les territoires. Le rapport Duron contribuera à la réflexion du Gouvernement. Dès les premiers jours qui suivront la remise de ce rapport, le Premier ministre aura à annoncer un certain nombre de perspectives et de mises en cohérence des enjeux de transports.

S’agissant plus précisément de l’A31, c’est un exercice difficile de vous répondre alors même que le rapport n’a pas encore été remis, mais la congestion routière est une réalité, avec des taux de trafic dépassant les 70 000 véhicules par jour, atteignant même parfois les 90 000 véhicules. Mais à la différence du projet abandonné d’une nouvelle autoroute, l’A32, le projet aujourd’hui sur la table, celui de l’A31 bis permettra, comme vous l’avez souligné, de répondre à des objectifs de transition énergétique et écologique, et d’améliorer les infrastructures existantes. Il s’agit d’accompagner ces actions en tenant compte du cadre environnemental.

Le projet de l’A31 bis vise à remédier aux difficultés récurrentes autour des agglomérations de Toul, de Nancy, de Metz et de Thionville, avec la réalisation du contournement ouest de l’agglomération pour ce qui est de Thionville. Le projet prévoit, entre Thionville et le Luxembourg, un élargissement à deux fois trois voies, avec une troisième voie qui pourrait éventuellement être réservée aux transports en commun ou à des politiques de mobilité du type covoiturage. C’est à l’étude. Les conditions de circulation au nord de Thionville sont conditionnées par ces aménagements et par ceux de part et d’autre de la frontière. J’ai rencontré mon homologue luxembourgeois et nous avons évoqué cette question, sensible notamment pour les nombreux transfrontaliers qui travaillent dans le Grand-Duché de Luxembourg.

Différentes options d’aménagement sont donc envisagées. Il convient aujourd’hui d’apprécier les avantages et les inconvénients de chaque solution pour éviter les difficultés de congestion et pour clarifier les conditions de financement de cet aménagement. Vous avez souligné que le Grand-Duché de Luxembourg cofinançait. Il s’y est engagé. D’ores et déjà, une étude, d’un montant de 550 000 euros a été copilotée par tous les acteurs, et le Grand-Duché la finance à hauteur de 30 %. Les résultats de cette étude sont attendus d’ici à l’été 2014. Quoi qu’il en soit, le coût global peut être évalué à 1,3 milliard sur l’ensemble de l’itinéraire. Compte de cette situation, le projet fait partie du SNIT. Nous sommes en concertation avec les élus, y compris vous-même puisque vous n’avez pas manqué, à plusieurs reprises, d’en souligner l’urgence et l’importance. Nous aurons à donner une suite, et et en tout cas à répondre à cette problématique réelle de congestion et de mobilité, notamment pour les transfrontaliers.

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