Intervention de Monique Rabin

Séance en hémicycle du 25 juin 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Modernisation des lignes ferroviaires dans les pays de la loire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Rabin :

Monsieur le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche, comme vous le savez, la région Pays de la Loire est marquée par un certain développement économique mais aussi par un essor démographique sans précédent. La question des déplacements domicile-travail s’y pose avec acuité, notamment sur le littoral. La ligne de train Nantes-Pornic-Saint-Gilles est devenue, en une dizaine d’années, une priorité absolue puisqu’un million de voyageurs de Loire-Atlantique et de Vendée empruntent ces voies ferrées qui convergent vers la gare de Sainte-Pazanne avant de rejoindre Nantes. Des travaux importants ont été entrepris dans le cadre du contrat de projet 2007-2013, financés par l’État, RFF et les collectivités locales. Ils ont permis le changement de signalisation sur l’ensemble du tracé, mais le renouvellement de la voie n’est malheureusement intervenu que sur une section de moins de trente kilomètres, sur les 115 kilomètres que compte la ligne. Ces travaux n’ont donc permis qu’une amélioration partielle des dessertes alors que la fréquentation connaît, chaque semaine, de fortes augmentations.

Le service se dégrade à cause du mauvais état de la voie, engendrant un ralentissement des trains et beaucoup de désagréments pour les salariés et pour les lycéens qui regagnent Nantes chaque jour. La modernisation de la ligne, avec notamment le renouvellement de la voie, est donc urgente, sa pérennité étant en jeu.

Les études sont aujourd’hui suffisamment avancées pour envisager le début des travaux en septembre 2014, après la saison estivale. L’opération s’élève à 109 millions d’euros. RFF, conscient de l’urgence, a d’ores et déjà décidé de s’engager à plus de 25 % alors qu’il n’est intervenu qu’à hauteur de 18 % lors de la première phase ; c’est une augmentation que nous saluons. Les collectivités sont, quant à elles, très impliquées dans ce projet puisqu’elles ont déjà apporté près de 65 % du financement de la première phase. Il conviendrait donc que l’État s’engage en complément des autres partenaires dans les meilleurs délais afin que les travaux commencent dès 2014. La situation des usagers quotidiens et le développement économique du littoral le commandent.

Nous avons besoin d’investissements en matière ferroviaire. Je vous remercie de m’indiquer, monsieur le ministre, dans la situation financière que nous connaissons, si l’État peut faire de ces travaux une priorité, ce qui répondrait non seulement aux besoins de l’usager mais aussi aux impératifs de développement durable et de l’emploi, car ce chantier susciterait par nature de l’emploi non délocalisable.

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