Monsieur le le ministre de l’éducation nationale, je souhaite interroger M. le ministre du redressement productif sur sa stratégie de réindustrialisation du site de Prevent Glass à Bagneaux-sur-Loing, une cité verrière de renommée mondiale depuis 1752.
À plusieurs reprises, les élus du sud de la Seine-et-Marne ont interpellé le ministère pour connaître le résultat de ses recherches de solutions permettant de garantir la pérennité du site et l’avenir des 220 salariés malheureusement licenciés. Ce site est un véritable joyau industriel, en parfait état de fonctionnement, dans lequel près de 85 millions d’euros ont été investis ces dernières années.
En raison de coûts de fabrication trop élevés, cette entreprise a malheureusement été liquidée au profit d’une fabrication délocalisée en Europe de l’est. Aujourd’hui, sur le terrain, ce sont des hommes et des femmes désespérés qui suivent attentivement les déclarations du ministre sur le made in France et la nécessité de renforcer la préférence nationale dans les marchés publics, tout en attendant, en silence et dignement, une intervention du Gouvernement.
Le bassin de vie concerné est déjà fortement traumatisé, avec plus de 2 000 emplois perdus ces dernières années, notamment par les fermetures successives d’entreprises de renom telles que Thomson, Nina Ricci et d’autres.
Bien qu’éloigné des lumières médiatiques, le sud de l’Île-de-France ne doit pas être considéré comme un sous-territoire oublié du redressement productif. Les élus de toutes tendances confondues, les salariés licenciés et, plus largement, la population d’un territoire, attendent un signe fort de l’État sur ce dossier. Un an après la fermeture de cette usine, est-il possible de dresser un bilan précis des actions engagées par les conseillers du ministre pour trouver un repreneur et nous donner la ferme assurance que l’État continuera d’accompagner dans le temps la revitalisation de ce site industriel ?
Monsieur le ministre, ma question s’accompagne également d’une invitation dans ma circonscription, qui permettra à M. Montebourg de constater par lui-même l’énorme gâchis industriel, humain et financier que représente la fermeture de ce site, pourtant situé en région Île-de-France, à seulement trois quarts d’heure de Paris. Des études sont en cours : c’est le moment de venir à Bagneaux-sur-Loing, et j’espère que le ministre du redressement productif répondra favorablement à mon invitation.