Sans que cela doive étonner personne, le groupe écologiste ne votera pas cette motion.
La question qui enflamme notre hémicycle est celle de la souveraineté. Les écologistes, même s'ils sont très intéressés par le sujet, ne pensent pas, contrairement à leurs collègues du groupe GDR ni à leurs collègues de droite, que ce soit l'alpha et l'oméga du débat.
Nous en avons débattu déjà en commission, nous allons en débattre à nouveau dans l'hémicycle, et c'est pourquoi il n'est pas juste de vouloir renvoyer le texte en commission.
Vous comprendrez que, pour nous, le vrai débat, c'est : plus ou moins d'Europe. La question sera donc de savoir comment financer notre volonté de plus d'Europe et comment trouver ensemble des solutions à ces crises. À rebours de la façon dont le débat est sournoisement amené, et avec lui les choix qu'il appelle, sur la reconnaissance de notre rôle souverain et absolu, nous sommes persuadés, nous, que la solidarité européenne est un point important que nous aurons à traiter ensemble. Nous approuvons donc la nécessité d'avoir des finances saines afin d'y parvenir avec nos amis allemands, espagnols, italiens, et toutes celles et tous ceux qui devront demain construire l'Europe. Mais les arguments qui sont avancés, et qui m'inquiètent un peu car ils font parfois écho à ceux qui viennent de l'autre côté de l'hémicycle, sont des arguments que nous aurons quoi qu'il en soit à échanger et à discuter dans les heures qui viennent. Nous refusons donc le renvoi du texte en commission (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.).