Avant de voter sans aucun état d'âme, comme la très grande majorité des membres du groupe UMP, pour ce projet de loi organique, je me permettrai d'évoquer un certain nombre d'éléments afin de faire avancer la réflexion commune que nous devons avoir sur la réalité des enjeux.
Au risque d'enfoncer une porte ouverte, je voudrais d'abord rappeler que nous ne serions pas aujourd'hui en train de débattre de ce texte si le président Nicolas Sarkozy, le 2 mars, n'avait apposé la signature de la France au traité budgétaire européen.
Nous ne serions pas en train de débattre de ce texte si le Conseil constitutionnel, le 9 août, n'avait formulé cet avis, très commenté aujourd'hui, avec des appréciations et des lectures quelques fois fantaisistes. La décision des Sages a permis au Gouvernement de ne pas opter pour la voie contraignante et permanente, mais de se contenter de la branche facile et émolliente de l'alternative proposée par l'article 3 du traité. Cela permet d'ailleurs à certains de commencer à envisager la possibilité de ne pas tenir les objectifs, pourtant indispensables à notre pays.
Je voudrais rappeler, sans aucune animosité vis-à-vis de quiconque, que la majorité sortante…