Les éléments scientifiques sur lesquels je m'appuie sont les mêmes que ceux qui ont été évoqués par mes voisins.
Il faut comprendre le processus de décision : à partir d'un certain nombre d'éléments scientifiques, principalement tirés des études et des recherches menées par l'IRSN, des groupes d'experts discutent entre eux et avec l'exploitant, EDF. L'Autorité de sûreté se prononce ensuite sur la poursuite de l'exploitation. Pour cela, elle doit réaliser un certain arbitrage entre l'exploitant et les experts.
Sur la base de ces mêmes données, M. Repussard nous dit que son objectif est de ne pas avoir du tout d'accident. Mais il est évident que l'objectif « zéro accident » est celui d'EDF, et de tout le monde ! Aucun organisme ne tolérera, dans ses objectifs, un accident majeur ! Simplement, l'ASN dit à présent – comme l'ensemble du secteur – qu'un accident grave, voire un accident majeur, est possible, et qu'il faut faire des efforts pour réduire ce risque.
Pour ma part, je pense que pour réduire les risques, la première chose à faire est de supprimer le MOX : là-dessus, personne n'a dit un mot. Pourquoi cela ? Le MOX est dangereux dans l'ensemble des activités industrielles. Le supprimer ne diminuerait pas d'un seul kilowattheure la production d'électricité, qui est la préoccupation du consommateur, mais serait ennuyeux pour les exploitants, notamment parce que les conditions de chargement ne sont pas les mêmes.
Deuxièmement, comme l'a dit M. Chevet, le vieillissement est une réalité. Il est possible de remplacer les générateurs de vapeur, mais on ne peut remplacer les cuves – dont le vieillissement est problématique du fait du bombardement de neutrons.