Vous parlez de choix idéologiques, monsieur le député ; je vous répondrai en deux points.
Premièrement, le Gouvernement a décidé de ne pas augmenter la quantité d'énergie nucléaire dans le mixénergétique. En fermant la centrale de Fessenheim tout en achevant le chantier de l'EPR, nous maintenons la quantité d'énergie nucléaire produite au cours du quinquennat au même niveau qu'aujourd'hui.
Deuxièmement, il s'agit bien ce soir d'un débat sur la sûreté nucléaire. Nous aurons, rassurez-vous, le débat sur la transition énergétique, auquel le Parlement est associé. La commission des affaires économiques a procédé à des auditions cette semaine et je viendrai moi-même devant elle la semaine prochaine. Bien entendu, le dernier mot du débat sur la transition énergétique reviendra au Parlement, et celui-ci sera pleinement associé à la préparation du projet de loi de programmation qui en résultera. Mais si l'on écoute ce que dit l'Autorité de sûreté nucléaire de l'avenir du parc électronucléaire, en particulier de l'incident générique et des conséquences à en tirer, le choix de conserver durablement une part de nucléaire tout en la ramenant de 75 % à 50 % n'a rien d'idéologique : c'est un choix de bon sens.
La diversification du mix énergétique est à mes yeux un choix de bon sens.