Madame la ministre, comme mon collègue André Chassaigne, je pense que l'élément humain est essentiel à la sécurité nucléaire ; mais tout comme lui, je pense que ce n'est pas le seul élément, Fukushima l'a montré. Comme quoi nous pouvons parfois avoir la même vision sur certaines choses, en l'occurrence le risque et le danger liés à l'énergie nucléaire.
La situation se dégrade à Fukushima, et les angoisses sont plus fortes que jamais. M. Katsutaka Idogawa, maire de Futaba, la commune la plus contaminée, est désespéré de voir les habitants et les enfants de sa ville mourir à petit feu. Je vous renvoie à ce qu'écrit Jacques Attali, dont chacun connaît le parcours et la connaissance des grands enjeux mondiaux, écrit en conclusion d'un article intitulé « Fukushima : sont-ils tous fous ? » : « Comme les Japonais semblent minimiser tous ces problèmes (…), une mobilisation générale de la planète est nécessaire si on ne veut pas que les conséquences soient terrifiantes pour l'humanité. Le prochain G8, à Londres, en juin, doit décider que Fukushima n'est plus un problème japonais, mais un problème mondial. »
Ces propos m'inspirent une double question : comment le Gouvernement compte-t-il aborder le prochain G8 sur ce point mis en exergue par M. Attali ? Êtes-vous d'accord avec moi sur le fait que le problème de Fukushima montre que la question de la sûreté nucléaire dépasse largement le cadre de notre territoire ?