La situation de la centrale de Fukushima reste pour le moins fragile : elle ne sera réellement consolidée que lorsque le combustible usé contenu dans les piscines aura été évacué, ce qui peut prendre encore plusieurs années. Les incidents intervenus sur le site lors des derniers mois, à savoir l'interruption pendant une journée de l'alimentation électrique du système de refroidissement, ou la fuite d'eau contaminée sous le bâtiment de la centrale, montrent à quel point la situation reste critique.
D'après les informations fournies par l'ambassade de France au Japon, les contrôles menés par la nouvelle autorité de sûreté nucléaire japonaise – la NRA – ont également mis en évidence un problème à la centrale de Monju. Le Japon travaille actuellement à la mise en place de nouvelles normes de sûreté, ainsi que de son autorité de sûreté. Lorsque je me suis rendue au Japon au mois de décembre dernier, j'ai déjà eu l'occasion de dire au gouvernement japonais de l'époque que la France était prête à apporter son concours à tout ce qui pourrait contribuer utilement à l'amélioration de la sûreté, notamment dans le cadre des opérations de démantèlement ; j'aurai à nouveau l'occasion de porter ce message la semaine prochaine, lors de mon déplacement au Japon avec le Président de la République. De nombreuses autorités de sûreté sont prêtes à coopérer. Par ailleurs, un groupe d'experts internationaux ayant déjà apporté son appui au Japon est disposé à s'impliquer encore davantage.