L'objectif que nous nous sommes fixé est celui d'une diminution de la part du nucléaire dans le mix énergétique, ce qui suppose une diminution des capacités de production. Vous posez la question de la nécessité ou non de renouveler ultérieurement une partie du parc nucléaire français. Cette question est ouverte dans le cadre du débat national et je ne sais s'il faut y apporter une question dès maintenant.
Nous avons dit clairement que nous ne souhaitions pas lancer la construction de nouveaux réacteurs durant le quinquennat en cours. Pour ce qui est des dix à quinze ans à venir, il est certain que nous allons devoir faire face, compte tenu de la durée de vie des centrales – je pense à la référence des quarante ans d'utilisation –, à un pic d'investissement. Nous devons nous demander comment lisser dans le temps les investissements nécessaires pour le démantèlement ou la prolongation des centrales, dans un premier temps, dans une trajectoire de diminution de la part du nucléaire. Je n'imagine donc pas le lancement prochain de nouveaux projets ; il est certain, en tout cas, qu'il n'y en aura pas durant le quinquennat en cours. Pour l'avenir, la question du renouvellement des capacités reste ouverte.