La maintenance des centrales et l'éventuelle prolongation d'une partie d'entre elles sur la base de ce que seront les préconisations de l'ASN quand celle-ci se sera prononcée sur le sujet représentent des investissements considérables.
Sur l'export, je vous ai déjà répondu. En tout état de cause, je ne vois pas la France investir dans des capacités de production dont elle n'a pas besoin.
Votre question renvoie aussi à celle de l'évolution du panorama mondial de l'énergie : un certain nombre de pays, en particulier les puissances émergentes, ont des besoins énergétiques importants et en forte augmentation liés à leur développement et à leur croissance économique. L'Europe peut quant à elle développer un potentiel de croissance nouveau par le découplage entre sa consommation énergétique et sa croissance économique. Faire en sorte que la réduction de la consommation énergétique par l'augmentation de l'efficacité énergétique, l'innovation industrielle, le déploiement des smartgrid soit en même temps une politique de croissance porteuse d'emplois, tel est l'enjeu majeur pour l'Europe.
L'avenir de la politique énergétique européenne n'est pas dans l'augmentation sans fin des capacités de production ; elle est dans l'efficacité énergétique. Tout le défi pour la filière industrielle nucléaire consistera à maintenir ses compétences et à en acquérir de nouvelles. J'insiste à cet égard sur les opportunités économiques liées au démantèlement, mais également à l'exportation.