Ce congrès de l'UMP aura au moins pour avantage de faire naître un peu de lucidité sur les bancs de la droite.
Alors, cessons les leçons de bonne gestion !
François Hollande s'est engagé à assainir les finances publiques. Il tient un autre de ses engagements en proposant au Parlement de voter ce projet de loi organique et de ne pas inscrire la règle d'or dans la Constitution.
Cette loi organique n'est pas synonyme d'austérité et il ne faut pas confondre austérité et sérieux budgétaire car nous sommes sur un autre chemin, celui de la croissance.
La loi organique, en fixant des trajectoires de finances publiques, est l'un des outils nécessaires dans la mise en oeuvre de la stratégie budgétaire du Gouvernement.
Cette stratégie budgétaire est couplée avec un projet de loi de finances courageux, réaliste et porteur de croissance. L'effort fiscal portera sur les ménages les plus aisés et les grandes entreprises. Les foyers les plus durement touchés par la crise ainsi que les PME, premières pourvoyeuses d'emplois en France, sont ainsi épargnés.
En aucun cas la loi organique n'empêchera la France de financer les choix politiques pour lesquels François Hollande a été élu – emploi, école, jeunesse, justice et sécurité – et que le Parlement confirmera. La loi organique ne limitera pas davantage les prérogatives du Parlement.
Il est temps maintenant d'aller plus loin et d'asseoir au niveau européen les prérogatives budgétaires des parlements nationaux et européen. C'est pourquoi j'appelle à l'adoption rapide par notre assemblée de la résolution sur l'ancrage démocratique du gouvernement économique européen, que nous avons votée en commission des affaires étrangères, ainsi qu'à la mise en place très vite de la conférence interparlementaire prévue par le TSCG, qui doit être consultée à propos des orientations des politiques économiques européennes.