Le 6 septembre dernier, la ville de Maaloula, située au Nord de Damas, est tombée aux mains de groupes rebelles, constitués notamment de djihadistes du Front al-Nosra. Ceux-ci ont entrepris le saccage des monastères et des églises avant d'exiger de tous les habitants qu'ils se convertissent à l'islam. Des actes identiques ont été perpétrés à l'encontre d'autres minorités – kurdes, alaouites, druzes et chiites. Il est de notoriété publique que la rébellion syrienne est composée en partie de mouvements salafistes extrémistes liés à la nébuleuse Al Qaïda. Comment trouver une sortie de crise préservant les minorités sans faire le jeu de ces groupements extrémistes ? Pourquoi avoir combattu les djihadistes au Mali – avec notre soutien – et ne pas le faire en Syrie ?
Enfin, le ministre de la défense a rappelé jeudi dernier que les principaux fabricants d'autres armes également interdites – mines anti-personnel et bombes à sous-munitions – sont la Chine, la Russie, les États-Unis, l'Inde et le Pakistan. Ces armes font aussi des ravages dans de nombreux pays. Comme d'autres orateurs avant moi, je plaide pour que nous n'ayons pas l'indignation sélective.