L'affaire syrienne est suffisamment grave et dramatique pour qu'il ne soit pas nécessaire de prolonger la polémique. Considérons donc, ensemble, que toutes les initiatives et pressions diplomatiques ont créé une situation nouvelle et que la proposition russe est le fruit de ces pressions. J'ignore quelles sont les motivations réelles de la Russie, mais sa proposition permet d'entrevoir, peut-être, une sortie de crise. Cela ne doit pas nous faire oublier que l'on attend toujours les conclusions des inspecteurs des Nations unies sur ce qui s'est passé le 21 août dernier à la Ghouta. De plus, des gens sont morts gazés, mais bien d'autres étaient morts auparavant, d'autres manières ; je partage donc ce qui a été dit sur les indignations sélectives.
Ici même, le 12 septembre 2012, je vous avais demandé, monsieur le ministre, comment vous envisagiez « l'après Assad ». La situation a évolué mais ma question demeure : quel plan sera suivi, et avec quels alliés, alors qu'en Syrie, les salafistes gagnent du terrain ? Dans le cadre de Genève 2, quelle est la position de la France au sujet des acteurs régionaux, qu'il s'agisse du Liban, de l'Iran, du Qatar ou de l'Arabie Saoudite ? Le dialogue fait défaut avec certains d'entre eux.