Vous nous avez dit, monsieur le ministre, accueillir la proposition russe avec intérêt et précaution et déclaré que, pour être recevable, elle devait être assortie de conditions impératives : que tout se passe sur la base d'une résolution contraignante du Conseil de sécurité de l'ONU, selon un calendrier également contraignant et avec des conséquences fermes si les engagements pris n'étaient pas respectés. Au vu des divergences entre les membres du Conseil de sécurité, je m'interroge sur la nature de ces conséquences, car je suis malheureusement peu optimiste, étant donné le comportement général de Bachar al-Assad au cours des dernières années. D'ailleurs, la Coalition nationale syrienne considère la proposition russe comme une manoeuvre politique, une autre forme d'atermoiement inutile « qui n'apportera que davantage de morts et de destructions pour le peuple syrien ». Le chef de la coalition est allé jusqu'à parler de mensonge. On peut craindre qu'il y ait encore de nombreux morts. Pensez-vous qu'un accord aura lieu rapidement ? Le temps presse et, pour détruire 1 000 tonnes d'armes chimiques, il faudra des années.