Intervention de Meyer Habib

Réunion du 10 septembre 2013 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

Je suis membre de l'opposition, mais je pense que c'est l'honneur de la France d'être en première ligne dans ce dossier dramatique. L'utilisation d'armes chimiques est avérée et al-Assad a tué des femmes et des enfants. Pouvons-nous nous taire et laisser faire ? Parce que je ne le pense pas, je soutiens le Président de la République dont la prise de position est d'ordre moral. Elle n'est pas populaire, certes, car personne ne veut la guerre – et si jamais, demain, une solution politique permettant de sortir de la crise était proposée par nos amis russes, pourquoi pas ? Cependant, des questions demeurent : peut-on réellement détruire ces 1 000 tonnes d'armes chimiques ? Chacun sait que s'il n'en restait que 5 tonnes, ce serait comme si rien n'avait été fait. D'autre part, si, malgré les engagements qui seront peut-être pris, les États-Unis décidaient d'intervenir militairement, la France participerait-elle à cette opération ? Plus largement, si, en 2007, les Israéliens n'avaient pas détruit le potentiel nucléaire de la Syrie, al-Assad l'aurait peut-être utilisé. Or, l'Iran est en train de se doter de l'arme nucléaire. Pouvons-nous espérer lier la question des armes chimiques et celle des armes nucléaires dans la région ?

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