Intervention de Christian Hutin

Réunion du 11 septembre 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

L'État contribue faiblement au budget des AASQA, bien que notre pays soit un de ceux où la qualité de l'air est le mieux surveillée. Les associations sont également financées par la taxe générale sur les activités polluantes, qui diminue lorsque le nombre d'entreprises se réduit. Elles reçoivent enfin des collectivités territoriales, responsables en termes d'urbanisme ou de transport, une cotisation volontaire dont le montant est depuis trois ans en nette régression. De ce fait, le financement des AASQA, dont certaines ont déjà connu des déficits, court aujourd'hui un risque.

Un atout essentiel de ces associations est leur indépendance, qui tient à la qualité du travail des ingénieurs, des techniciens et des bénévoles. Il devient d'ailleurs difficile de leur trouver un président bénévole, compte tenu des responsabilités que celui-ci doit exercer. Un gouvernement précédent avait tenté de faire de ces associations des opérateurs d'État. C'était une erreur. Lorsque la communication du Gouvernement sur Tchernobyl était catastrophique, les AASQA de Picardie et d'Alsace ont pris l'initiative d'installer des balises de surveillance. Après la catastrophe de Fukushima, le ministère m'a interdit, en tant que président d'association régionale, de publier nos résultats – ce dont je me serais affranchi s'ils avaient été alarmants. Bien que colbertiste et chevènementiste, je juge indispensable que la communication de nos associations, qui sont libres et responsables, demeure transparente.

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