Intervention de étienne de Vanssay

Réunion du 11 septembre 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

étienne de Vanssay :

Si les AASQA ou le LCSQA n'étaient plus financés sur fonds publics, le risque serait qu'ils cherchent à se financer sur le marché concurrentiel comme cela se fait déjà. Cela aurait pour conséquence d'affaiblir les entreprises privées sur leur marché domestique et donc d'entraver leur développement à l'export, pourtant essentiel au rééquilibrage de notre balance commerciale. La reconnaissance internationale dont bénéficie notre système de mesure et de surveillance de la pollution atmosphérique ouvre des marchés à nos entreprises au Brésil, en Chine, au Maroc et partout sur le continent africain. Il est donc rentable d'investir dans ce domaine, à la fois sur le plan sanitaire mais aussi économique et social. Profitons également de l'avance que possède la France au niveau mondial dans le domaine de la surveillance de la qualité de l'air intérieur. Développons les formations, mutualisons les savoir-faire publics et privés, facilitons les transferts de compétences, recherchons de nouvelles formes de financement pour l'ingénierie publique, atout sur lequel nous appuyer pour être présents à l'export et développer l'emploi.

S'agissant de la qualité de l'air intérieur dans les bâtiments basse consommation, donc très étanches à l'air extérieur, une solution est de poser une obligation de résultat, et non pas seulement de moyens, et de subordonner la régulation des paramètres énergétiques à des indicateurs de qualité de l'air intérieur. Il faut changer de paradigme et replacer la santé humaine au centre des préoccupations.

Il existe une multitude de filières de formation autour de l'ingénierie de la mesure, mais il n'existe pas d'école spécialisée dans la mesure de la qualité de l'air. Il existe quelques formations de niveau master, hélas disparates. Les formations de technicien, de niveau bac + 2 ou bac + 3, font cruellement défaut. Nous devons former nous-mêmes nos techniciens, sachant que les titulaires de certains baccalauréats professionnels peuvent avoir un début de qualification dans le domaine. L'aération, la ventilation, l'énergie font partie du même champ de formation, qui est donc extrêmement vaste. Les filières sont actuellement trop dispersées.

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