Je considère moi aussi que cette rentrée a été une bonne rentrée. Il me semble que c'est un sentiment unanime dont nous ne pouvons que nous féliciter, car c'est d'abord la rentrée des enfants et des enseignants, avant d'être aussi un peu la vôtre, madame et monsieur les ministres, grâce aux moyens mis en oeuvre et à l'élan insufflé par la loi de refondation de l'école.
Pourriez-vous, en premier lieu, faire un point sur les recrutements, les candidatures aux concours, les concours eux-mêmes et la manière dont les lauréats vont s'intégrer dans le dispositif de formation mis en place par la loi ? Les chiffres que vous allez nous donner attesteront sans doute que, contrairement à ce qui a souvent été dit, il n'y a pas de crise des vocations mais une crise du recrutement, ce qui n'est pas la même chose.
Ma seconde question porte sur la formation des enseignants, au coeur même de votre action et de votre ambition éducative, et sans laquelle il ne peut y avoir de refondation de l'école. Cette formation passe par la création des écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Quels commentaires vous inspire leur mise en place et quelles sont les difficultés – normales, dans la mesure où l'on demande à des gens qui n'en ont pas l'habitude de travailler ensemble – qu'elle suscite ? Pouvez-vous notamment nous éclairer sur le profil des formateurs ?
Ma troisième question concerne un sujet dont on parle peu mais qui est essentiel pour l'insertion professionnelle et sociale des jeunes : quelle réflexion comptez-vous mener sur l'enseignement professionnel ?