Le maître mot de cette réforme me semble être l'égalité. Bien entendu, tous les départements sont différents et une commune de 300 habitants n'aura jamais de grand théâtre, de patinoire ou de piscine olympique. L'égalité, c'est celle de l'intelligence et de la volonté des équipes qui construisent des projets dans l'intérêt de l'enfant. Avec cette réforme, nous permettrons demain à tous les enfants, quelle que soit la condition sociale de leurs parents, de découvrir le solfège, la pratique d'un instrument, d'un sport collectif ou individuel, les arts au sens le plus large possible.
Bien souvent, les 20 % d'enfants accueillis le mercredi dans les centres de loisirs ne pouvaient pas s'inscrire dans les clubs sportifs, les parents étant dans l'impossibilité de les y emmener. Cette mesure d'égalité changera les choses.
J'invite les députés qui, comme M. Patrick Hetzel, n'ont pas la chance d'avoir dans leur circonscription des écoles expérimentant les nouveaux rythmes scolaires à venir observer sur le terrain les communes de toutes tailles qui ont mis en place la réforme avec intelligence, quelle que soit la sensibilité politique de la municipalité. L'intérêt de l'enfant doit primer, je crois, les intérêts partisans.
Ma question, madame la ministre, porte sur les devoirs à la maison. Je m'inquiète de la persistance de ce facteur d'accroissement des inégalités. Comment entendez-vous, dans le cadre de cette réforme, ménager aux parents une place entière dans l'éducation sans favoriser le travail au domicile ?