Intervention de Jean-Yves Caullet

Réunion du 11 septembre 2013 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet :

Je vous remercie, madame la directrice, au nom du groupe SRC, pour votre exposé qui montre bien que le débat donc vous venez de nous rendre compte n'est pas un aboutissement, mais qu'il s'inscrit dans une démarche continue qui ne fait que commencer.

Je souligne – permettez-moi ce clin d'oeil – que le niveau local n'est pas le niveau régional, même si l'on perçoit moins cet échelon depuis Paris. Le débat régional est d'ailleurs loin de toucher tout le monde, car il existe aussi un centralisme régional, qui n'est pas meilleur que le centralisme national.

A-t-il été envisagé, notamment à propos du nucléaire, de réserver l'énergie issue de certaines sources à des usages particuliers, afin de compenser, dans le cas par exemple des industries électrodépendantes, les inconvénients d'une ressource par son intérêt pour un secteur donné ? Une telle réflexion est-elle engagée à propos du mix énergétique ?

Vous avez indiqué à propos de la précarité énergétique qu'il fallait rendre économes en priorité les modes de vie de nos concitoyens les moins fortunés. Or, pour faire des économies, il faut d'abord pouvoir investir : la loi devrait veiller à remédier à ce problème. Que pensez-vous des normes d'excellence s'appliquant à la consommation énergétique dans les bâtiments et dont le coût peut dissuader certains propriétaires de faire de travaux ?

Au-delà de l'aménagement du territoire, l'aménagement de notre fonctionnement institutionnel pourrait faire baisser considérablement la consommation d'énergie, en particulier grâce aux technologies numériques. Y a-t-il des perspectives d'économies dans ce domaine ?

La mobilisation des compétences locales en fonction des potentiels locaux est très importante et les échelons de décision en matière d'affectation des moyens devraient s'intéresser moins à l'importance démographique des zones où ils agissent qu'à l'efficience de leurs actions et de leurs investissements.

Les questions de logistique doivent être revues : après avoir appris, durant cinquante ans, à diffuser des produits manufacturés dans tous les foyers, nous n'avons pas encore réussi à récupérer symétriquement par le même circuit ce qui peut être valorisé.

En matière de stockage, qu'en est-il de l'hydrogène, qui pourrait permettre de recréer les conditions de la photosynthèse pour ce qui est de la réduction du gaz carbonique et fournir un carburant non producteur de gaz à effet de serre ?

Enfin, vos travaux ont-ils été jusqu'à interroger le modèle de propriété, fondé sur l'usus et l'abusus ? Qu'en est-il de la liberté de choix d'un mode de vie liée à une égalité d'accès à certains biens, dont l'énergie ? Faut-il subordonner la possibilité de s'installer à certains endroits à l'autonomie énergétique ? Comment l'égalité et la liberté s'articulent-elles dans un contexte de rareté ?

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