Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du 11 septembre 2013 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Contrairement à mes craintes, le débat sur la transition énergétique a été de qualité, car les débats territoriaux ont permis de toucher le grand public, qui était le grand absent du Grenelle de l'environnement. Cependant, je rappelle, au nom du groupe UDI, que certaines personnalités qui ont participé à ces travaux déplorent, à l'instar d'un responsable d'organisation environnementale que je recevais hier, qu'« … une montagne ait accouché d'une souris... ». Vos interlocuteurs étaient les mêmes que ceux du Grenelle de l'environnement, qui a donné lieu, au terme de consensus parfois difficiles et de certains dissensus, à des décisions claires. Pourquoi n'êtes-vous pas parvenus à formuler des recommandations précises ? Souvent, en effet, votre débat s'est traduit par des constats de désaccord. Il revient maintenant au Gouvernement d'aller puiser dans ses synthèses pour prendre des décisions.

Le bâtiment, par exemple, était par excellence le domaine où l'on attendait des progrès. Pourquoi aucun accord n'a-t-il été trouvé pour créer, comme partout en Europe, un financement à taux très réduit ? Quelle date butoir allez-vous fixer à l'obligation de rénovation thermique ?

Dans d'autres domaines, un souhait de progresser s'est parfois exprimé mais, souvent la messe était déjà dite, comme dans le domaine du transport, où les arbitrages de l'État ont été rendus au titre du schéma national des infrastructures de transport, lequel aurait pourtant pu faire l'objet d'une discussion dans la perspective de la transition énergétique. Comment la question du transport a-t-elle été raccrochée au débat ? Assistant l'an dernier à la Conférence environnementale, je m'interrogeais déjà sur l'absence de ce secteur, qui est pourtant le deuxième pilier de l'économie verte.

Pour ce qui est enfin des énergies renouvelables et de la baisse de la consommation énergétique, EDF se comporte comme un État dans l'État et tout le monde a intérêt à ce que perdure la consommation d'électricité – EDF, les collectivités et même les syndicats, car le comité d'entreprise d'EDF reçoit 1 % du budget.

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