Intervention de Gabriel Serville

Réunion du 11 septembre 2013 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Au nom du groupe GDR, je compte, madame la directrice, sur la position que vous occupez au sein de certaines organisations internationales telles que l'IDDRI et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) pour soutenir la Guyane, où le débat s'est tenu et d'où les conclusions de celui-ci nous parviendront prochainement.

La forêt amazonienne, qui joue un grand rôle dans la capture et le stockage du gaz carbonique, est menacée par le fléau de la déforestation sauvage pratiquée par les orpailleurs clandestins venus du Brésil et contre lesquels le Gouvernement a engagé l'opération Harpie, menée par la gendarmerie et l'armée pour rétablir l'ordre républicain et faire respecter la souveraineté nationale. Cependant, aussitôt les opérations terminées, les orpailleurs reviennent.

Au Brésil, où je me suis rendu du 13 au 20 juin, j'ai rencontré des parlementaires et des gouverneurs dont certains m'ont assuré qu'ils mettraient tout en oeuvre pour remplacer le député chargé d'introduire à la Chambre des députés le texte du traité de coopération de 2008, déjà ratifié par la France et en attente de ratification par le gouvernement brésilien. Avant d'être examiné par les deux chambres du Parlement brésilien, le texte doit être validé par la Commission des affaires extérieures et la Commission d'intégration du bassin amazonien. Si cela a été fait au mois d'août, le texte se heurte à la réticence de certains parlementaires de l'État de l'Amapá, qui retarderont autant qu'ils le pourront cette ratification.

En marge du débat sur la transition énergétique et sachant que tous ces phénomènes sont intimement liés, pourriez-vous peser auprès de la communauté internationale pour faire entendre l'idée qu'il est nécessaire de rétablir l'ordre sur le territoire de la Guyane afin d'épargner la forêt guyanaise ? Ce n'est pas simple, car la diplomatie s'efforce d'avancer avec ses propres armes. Votre concours serait donc un poids supplémentaire permettant de progresser dans le processus mis en place.

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