Intervention de François-Michel Lambert

Réunion du 11 septembre 2013 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

La dimension européenne est en effet essentielle.

Je pense, au nom du groupe écologiste, que ce débat a atteint son premier objectif, qui est de démontrer que l'énergie peu chère est une chimère, surtout si elle est d'origine nucléaire. Les Français prennent conscience que l'engagement dans cette transition énergétique est indispensable et l'idée que la France est protégée de l'augmentation de l'énergie grâce au nucléaire n'est plus d'actualité.

Mais cette transition suppose une politique de long terme. Les éléments structurels en sont les infrastructures de transport de l'énergie, notamment du gaz, ainsi que de transport des personnes, qui sont parfois négligées. À cet égard, l'urbanisme français, fait de mitage et de dispersion urbaine, est une contrainte. Comment ces infrastructures ont-elles été précisément prises en compte ?

Par ailleurs, il existe de mauvais choix : les gaz de schiste ou le diesel – qui ne fait que repousser à plus tard la réalité à laquelle nous sommes confrontés en provoquant 15 000 à 30 000 morts par an.

D'autre part, la répartition des flux financiers de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) au profit des énergies renouvelables a permis la confiscation de plusieurs millions ou centaines de millions d'euros par quelques-uns sans, finalement, atteindre les objectifs recherchés. Une personne a pu ainsi bénéficier d'un chèque de 500 millions d'euros. M. Jacques Bucki, maire de Lambesc et représentant de l'Association des maires de France (AMF) dans vos débats, a proposé à cet égard un autre modèle avec des boucles redistributives de flux financiers pour améliorer les performances et replacer les collectivités locales et les citoyens au coeur de l'action et de la décision. Comment avez-vous pris en compte cette proposition ?

En outre, il faut sortir du modèle de l'économie linéaire surconsommatrice de matière, mais aussi d'énergie, et entrer dans un nouveau modèle de prospérité, reposant sur une économie circulaire, s'appuyant sur l'écoconception, l'économie de la fonctionnalité – c'est-à-dire fondée sur l'usage plutôt que l'acquisition du bien –, l'écologie industrielle, la réparation, le réemploi et le recyclage, qui sont moins consommateurs d'énergie. Comment avez-vous pris en considération cette approche, qui peut apporter des réponses structurelles, importantes en termes de performance énergétique ?

Malgré ce que peuvent dire les médias, nombre d'entreprises s'engagent déjà dans la transition énergétique. C'est le cas par exemple de GRDF, qui a annoncé qu'en 2050, la totalité du gaz qui circulera dans ses 30 000 kilomètres de tuyaux sera renouvelable ou de synthèse. De même, GDF-Suez s'est engagé pour 2030 à distribuer 30 % de biométhane, au lieu des 20 % prévus par l'État, et EDF Optimale Solutions est également très active.

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