France biomasse énergie est une branche sectorielle du Syndicat des énergies renouvelables, qui a proposé plusieurs idées reprises dans les conclusions de la récente conférence environnementale – à laquelle elle a, d'ailleurs, participé. Je suis également président de l'Union des coopératives forestières françaises et, à ce titre, je pourrai répondre à des questions relatives à l'approvisionnement en bois-énergie.
L'ensemble des composantes de la biomasse – le bois, le biocarburant et les déchets organiques – produit 65 % des énergies renouvelables en France. C'est donc la source majoritaire. L'énergie créée par le bois représente 46 % de la biomasse ; le biogaz, obtenu par fermentation de matières organiques animales, est la deuxième source en forte progression ; les biocarburants ferment la marche avec 11 %. La France est le troisième pays européen en termes de production de biomasse, derrière l'Allemagne mais devant la Suède.
Plus de 4 000 chaufferies utilisent du bois ou de la biomasse. Deux tiers d'entre elles sont collectives et tertiaires, les autres industrielles. La puissance installée s'élève à plus de 3 300 mégawatts. La production de chaleur est supérieure à un million de tonnes équivalent pétrole. La cogénération biomasse prend de plus en plus d'importance ; elle est effectuée par une quinzaine d'installations d'une puissance cumulée de 181 mégawatts électriques. Le biogaz est produit dans des décharges couvertes, centres de stockage non dangereux, par une méthanisation de matières provenant du secteur agricole.
À l'horizon 2020, l'objectif fixé est très ambitieux puisque 23 % de la consommation énergétique devront provenir d'énergies renouvelables. Le Grenelle de l'environnement a confié à la biomasse la responsabilité de réaliser 42 % de cet effort. Le bois-énergie a vocation à effectuer plus de la moitié de cette montée en puissance. La production de chaleur provenant de la biomasse doit être multipliée par trois entre 2010 et 2020. Dans cette optique, France biomasse énergie a sollicité une dotation du fonds chaleur de 500 millions d'euros ; elle se montera à 250 millions seulement en 2013.