Je regrette, monsieur le président, que les représentants de la filière hydrogène, qui me tient à coeur, ne participent pas à cette table ronde. Selon une récente étude, 35 millions de véhicules pourraient rouler grâce à cette énergie à l'horizon de 2030. Il serait donc important que notre pays s'y intéresse et développe sa recherche en ce domaine, à l'instar de ce que font les autres nations européennes.
S'agissant de la biomasse, il faudrait en finir avec le mythe du gaspillage du bois. À quand un véritable plan d'approvisionnement national tenant compte aussi bien de l'ensemble des forêts que de la topographie, des parcelles et des difficultés spécifiques à certains espaces, comme les zones humides ? Il ne faudrait pas confondre production théorique par hectare et possibilités de récolte.
À quand une réelle réflexion faisant la part entre les grands projets qui ont été évoqués tout à l'heure et les microprojets des territoires ? Il ne doit pas y avoir de concurrence entre eux, les uns devant tirer les autres.
À quand une véritable réflexion sur le transport de la biomasse, faisant intervenir le rail, avec des gares implantées à proximité des forêts, et le réseau fluvial ?
Je terminerai en formulant deux remarques. Premièrement, il faut éviter le travail clandestin en forêt, qui constitue un handicap pour la filière : l'ONF doit y veiller en permanence. Deuxièmement, il faut travailler sur le bois bûche et en faire la promotion : il est le moyen le plus facile pour se chauffer et le meilleur pour économiser du CO2.