Monsieur le président, j'ai bien compris votre intervention tout à l'heure à propos de nos discussions, qui ne doivent pas dévier de leur objet. L'un d'entre nous a parlé de schizophrénie en matière d'énergies renouvelables, mais, pour ma part, je rêve du moment où l'on pourra débattre sereinement des problèmes liés à ces énergies, sans se jeter à la figure critiques et insultes. Quoi qu'il en soit, cela me paraît encore relever d'un voeu pieu.
Ma première question concerne l'éolien. J'ai entendu parler de la suppression des ZDE. Mais ne risque-t-on pas, de ce fait, de favoriser l'anarchie que nous avons connue et que nous déplorons tous ? Je conseille à l'honorable invité qui a affirmé que tout avait été fait pour stopper le développement de l'éolien, de ne pas venir le répéter dans la Somme, au candidat qui s'est présenté contre moi, uniquement pour protester contre les éoliennes. En effet, dans ma circonscription, dans quelque lieu qu'on se trouve, on voit des machines.
Ne risque-t-on pas non plus, si l'on abroge la règle des cinq mâts, de favoriser les implantations anarchiques ? Enfin, est-il opportun de revenir sur l'obligation d'installer des éoliennes à 500 mètres au moins des habitations ? Tout à l'heure, Denis Baupin nous a dit que 67 % des Français étaient favorables à ce qu'on les implante à une distance d'au moins un kilomètre – ce que j'avais moi-même proposé à l'époque.
Ma dernière question concerne les emplois générés par l'éolien et le photovoltaïque. Comment se fait-il que, dans un département particulièrement doté en éoliennes, aucune activité – au moins de maintenance – liée à cette technologie ne se soit développée ? Dans un même ordre d'idées, sur le photovoltaïque, on nous a parlé de 10 000 emplois restants et de 10 000 emplois supprimés. Mais où sont-ils ? Dans ma région, je n'en vois pas beaucoup.