Je reconnais l'importance des enjeux. Tout le monde est conscient que, demain, l'énergie sera plus chère. Cela dit, j'observe que si le prix de l'électricité est moins élevé en France qu'en Allemagne, notre balance commerciale est déficitaire de 70 milliards d'euros, alors que celle de nos voisins d'outre-Rhin est excédentaire de 170 milliards...
Notre système est aujourd'hui très centralisé, tant au niveau de la production que de la distribution. Il faudra aller vers un système décentralisé. Il conviendra également de favoriser l'autonomie énergétique et l'autoconsommation. Tout cela suppose une véritable révolution. Et je pense que le débat sur la transition écologique favorisera une prise de conscience et nous incitera à nous engager dans la bonne direction. J'observe enfin que, malheureusement, nous risquons de ne pas pouvoir atteindre les objectifs que nous nous étions fixés en termes de développement des énergies renouvelables. Pour les atteindre, en particulier passer de 75% à 50% d'électricité d'origine nucléaire en 2025, il nous faudrait réviser nos moyens à la hausse.
Messieurs, je vous remercie très sincèrement pour votre participation à cette première table ronde.