Les dépenses de personnel se sont élevées à 20 milliards d'euros en 2012, contre 19,5 milliards d'euros en 2011 : elles ont donc bien continué à progresser. Leur pilotage se heurte à des inerties puissantes, malgré les déflations d'effectifs opérées. C'est, en quelque sorte, un paquebot difficile à manoeuvrer…
Il n'est pas possible à ce jour de chiffrer précisément les erreurs de calcul du système Louvois.
S'agissant du surcoût lié au repyramidage des effectifs, il faut se garder de dénoncer trop vite le risque de voir nos forces se transformer en « armée mexicaine » ! La réponse doit être nuancée. En effet, certaines missions nouvelles ou renforcées appellent des compétences de pointe et justifient ainsi le recrutement de personnels de haut niveau : officiers, ingénieurs, cadres civils de catégorie A. C'est le cas notamment en matière de cyberdéfense. Tout cela plaide en faveur d'un contrôle précis, approfondi et permanent de l'évolution des dépenses de personnel du ministère.