Les écarts entre les réalisations et les prévisions s'expliquent à la fois par la conjoncture, c'est incontestable, mais aussi par des raisons plus structurelles.
Mon point de vue personnel est le suivant : pour construire une LPM, on a le choix entre deux stratégies. D'une part, celle retenue en 2009, qui consiste à fixer des objectifs ambitieux puis à les revoir à la baisse. D'autre part, celle qui sous-tend la future LPM, qui consiste à fixer des objectifs modestes, tout en ouvrant la voie à une révision en cours de programmation en cas de retour à meilleure fortune.
En tout état de cause, j'attache beaucoup d'importance au principe de sincérité budgétaire. Et lors de nos déplacements, nous avons pu constater quel impact négatif a sur le moral des armées le décalage entre des ambitions très hautes et des moyens qui ne suivent pas…