Nous accueillons M. Didier Migaud, Premier président de la Cour des comptes, pour la présentation du rapport annuel de la Cour sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale, rapport qui fournit un « tour d'horizon » complet sur la situation de la sécurité sociale en même temps qu'un éclairage sur certains thèmes précis.
Monsieur le Premier président, vous êtes accompagné de M. Antoine Durrleman, président de la sixième chambre, et de M. Jean-Pierre Laboureix, rapporteur général. Votre audition se déroule le jour même où ce rapport est rendu public et nous nous trouvons donc en pleine actualité, ce dont nous nous réjouissons. Elle s'inscrit dans le cadre des travaux de notre Commission sur les lois de financement de la Sécurité sociale, et les éléments que vous nous apporterez nous seront particulièrement utiles pour préparer les débats sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014, que nous examinerons pour notre part au cours de la semaine du 14 octobre.
Cependant, le fait de bénéficier de la primeur de la présentation de ce travail ne va pas sans inconvénients : la Commission n'a reçu ce rapport que ce matin, alors même qu'à la suite de fuites, il faisait l'objet d'articles de presse dès hier soir… Sans doute cela vous conduira-t-il d'ailleurs à faire certaines mises au point, concernant en particulier la prise en charge des dépenses d'optique corrective. Quoi qu'il en soit, tous les commissaires ont reçu le document sous forme dématérialisée ce matin et une synthèse imprimée est à leur disposition dans cette salle !
Ce rapport, extrêmement riche, nourrira notre réflexion pour oeuvrer au rétablissement des comptes sociaux et à une plus grande efficacité de notre système de soins afin d'en garantir l'accès à tous. Face à la perspective d'un déficit du régime général et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) au mieux stabilisé en 2013 à son niveau de 2012 – soit 17,4 milliards d'euros – et d'une faible marge d'augmentation des ressources, la Cour insiste sur la nécessité de concentrer l'essentiel de l'effort sur la maîtrise des dépenses. Vous tracez plusieurs pistes en ce sens, monsieur le Premier président, comme la réorganisation du système hospitalier et la conduite d'économies sur certaines dépenses de soins, comme les dépenses de biologie médicale ; vous reposez également la question des pratiques des mutuelles de fonctionnaires et d'étudiants, s'agissant du remboursement des prestations ou du service rendu à leurs usagers. Mais ce ne sont là que quelques exemples des sujets complexes et sensibles abordés dans ce rapport et sur lesquels nous vous écouterons avec la plus grande attention.