Les retraites agricoles et la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) feront objet de débats dans les prochains jours puisqu'il en est question dans le projet de loi réformant le système de retraite que le Gouvernement présentera demain.
Certes, la contribution des agriculteurs à leur régime de retraite – 13 % des recettes – est faible ; mais à l'instar des revenus agricoles en général, les retraites des agriculteurs sont plutôt basses. Comme vous le soulignez, monsieur le Premier président, cette situation ne procède pas d'un simple déséquilibre démographique, mais d'un manque de recettes structurel. Comment augmenter les ressources des régimes agricoles sans trop peser sur le pouvoir d'achat des agriculteurs ?
Les mesures nouvelles en faveur des retraites des exploitants agricoles, contenues dans le projet de loi qui sera présenté demain, sont financées par la suppression de niches dont bénéficient les agriculteurs. En effet, le Gouvernement chiffrerait à 200 millions tant les besoins nécessaires que les niches que l'on pourrait supprimer. Vous évoquez également la possibilité de réorienter les aides publiques au secteur agricole vers le régime de retraite ; à quelles aides pensez-vous en particulier ?
En accord avec vos recommandations, l'article 32 du projet de loi renforcera la tutelle de l'État sur la CNAVPL, une administration plus rigoureuse des dix caisses autonomes qui y sont rattachées devant permettre des économies de gestion. Faut-il, comme le propose ce texte, aller jusqu'à la nomination du directeur par décret, conformément à la pratique des autres grandes caisses ? Le Gouvernement justifie cette mesure par les dysfonctionnements de la CNAVPL ; les avez-vous également constatés ? Cette reprise en main vous paraît-elle souhaitable ?