Intervention de Valérie Rabault

Réunion du 18 septembre 2013 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

J'ai deux questions relatives à une présentation du groupe que vous avez faite lors d'une conférence d'investisseurs, chez UBS, en novembre 2012. Votre planche n° 18 présentait les coûts par unité et par trimestre : leur décomposition comprenait l'évolution des coûts, en excluant l'effet change et en prenant un coût du kérosène constant. Je vous remercie infiniment de la clarté de ce document, qui montrait que, en gommant l'effet de ces deux variables, la variation de la parité euro-dollar et le prix du carburant, les coûts baissent. Pour cette raison, je suis extrêmement étonnée que vous ayez centré votre propos d'aujourd'hui sur les baisses d'effectifs, car ce n'est pas en taillant dans ceux-ci que la rentabilité financière de la compagnie s'améliorera.

La planche n° 9 de la même présentation prévoyait une réduction d'effectifs de 5 260 postes, donc je voulais savoir si l'annonce faite aujourd'hui s'ajoute à ce chiffre, ou non. Est-ce en d'autres mots la dernière étape et n'y aura-t-il pas, à l'avenir, d'autres coupes dans les effectifs du groupe ?

Le Conseil d'analyse stratégique a publié en juillet en 2013 un rapport extrêmement intéressant, intitulé « Les compagnies aériennes européennes sont-elles mortelles ? » On y mesure la part importante, dans votre business model, du capital, puisque pour l'ensemble de ces compagnies, 500 milliards d'euros seraient immobilisés. Concernant votre financement, et je ne parle pas de fiscalité, souhaitez-vous que la puissance publique – et les parlementaires autour de cette table – formulent des propositions ?

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